Les investisseurs se dirigent massivement vers les campagnes
Pendant les confinements successifs, de nombreux travailleurs français se sont mis au télétravail, par choix ou par obligation. Découvrant ainsi le confort de ce nouveau mode de vie, ils souhaitent maintenant conserver ces habitudes et en profitent pour s’exiler loin des grandes villes. Les investisseurs veulent se rapprocher de la nature, tout en profitant de la proximité des métropoles. C’est pourquoi les villes de taille moyenne rencontrent de plus en plus de succès et voient leurs prix immobiliers faire un bond à la hausse.
Une étude du Conseil Supérieur du notariat a démontré que l’année 2020 a vu un changement dans les habitudes d’achat immobilier. Les maisons avec extérieur, se trouvant dans les villes de taille moyenne, se sont plus vendues que les appartements situés en centre-ville et dans les grandes villes.
Des différences de prix importantes en fonction des régions
Comme les villes de taille moyenne attirent tout à coup des acheteurs plus nombreux que ces dernières années, elles affichent des prix immobiliers à la hausse. C’est le cas des villes de Limoges, Le Havre, Nancy, Poitiers, Reims ou encore Béziers.
À l’inverse, les grandes métropoles connaissent un ralentissement de la croissance de leurs prix. Ce n’est pas tout, puisque les appartements anciens affichent dans certaines villes un prix au mètre carré moins élevé que les maisons anciennes. C’est le cas de la majorité des grandes villes de la région Île-de-France.
Par ailleurs, les montants des loyers devraient rester plus stables que les prix d’achat des biens immobiliers. En effet, la crise sanitaire a fragilisé les finances de la plupart des locataires français. De plus, les biens en location situés dans des zones tendues sont soumis à un encadrement des loyers.
Une stabilisation des prix de l’immobilier
Même si les prix de l’immobilier affichent en ce moment une hausse plus ou moins grande en fonction de la zone géographique, il faut s’attendre à une stabilisation. En effet, l’exode urbain connaît ses limites, puisque l’attractivité économique des grandes métropoles reste très importante.
De plus, les prix des biens immobiliers ayant beaucoup augmenté dans certaines régions, les acheteurs se font rares. En effet, leur pouvoir d’achat ne grimpe pas aussi vite que les prix du marché immobilier. Par ailleurs, certaines régions prisées font face à un manque de biens à vendre, ce qui décourage les potentiels acheteurs n’ayant ni le temps, ni la patience de chercher.
Enfin, il ne faut pas oublier les élections présidentielles de 2022. On constate en effet un ralentissement des achats immobiliers à chaque scrutin.
La modification des conditions d’emprunt
Si vous souhaitez faire une demande de prêt immobilier en 2022, vous allez faire face à plusieurs modifications par rapport aux années précédentes. Par exemple, les banques limitent désormais au maximum les prêts longue durée. Vous ne pouvez plus emprunter sur 25 ans si vous achetez un bien immobilier dans l’ancien (en revanche, dans le neuf, la durée du prêt peut atteindre 27 ans).
Par ailleurs, les établissements prêteurs acceptent moins de taux d’endettement élevés (ceux qui atteignent 35 %)
Enfin, même si avoir un apport personnel était déjà vivement recommandé pour obtenir un prêt, c’est désormais obligatoire.